Dans Traces de violence. Écrits sur la catastrophe à Paris, France, Robert Desjarlais et Khalil Habrih présentent un récit dialogique des effets persistants des attentats terroristes survenus à Paris en novembre 2015. Situant les événements dans des histoires plus larges de la violence d'État en France métropolitaine et ses géographies coloniales , les auteurs entremêlent récits narratifs et photographies pour explorer une gamme de phénomènes connexes : discours gouvernementaux et journalistiques sur le terrorisme, le travail politique des archives, les appareils policiers et militaires de contrôle et de dissuasion antiterroriste, les histoires de blessures et les réverbérations obsédantes de la violence dans une pluralité de vies et de morts. Traces of Violence offre un exemple innovant d'écriture collaborative à travers l'anthropologie et la sociologie. L'écriture du livre se déroule de façon imbriquée avec des textes distincts essayés par les deux auteurs travaillant en dialogue l'un avec l'autre, et avec quelques passages servant d'« interruptions » aux textes principaux que l'on retrouve dans chaque chapitre. L'événement sera centré autour d'une lecture en direct de ces passages et d'une discussion avec les auteurs.
À propos des auteurs
Robert Desjarlais est un écrivain américain et Professeur d’anthropologie à Sarah Lawrence College. Il a mené des enquêtes anthropologiques dans divers sites, allant de l’Himalaya népalaise à l’Amérique du Nord. Robert Desjarlais se concentre notamment sur la formation des subjectivités et son travail contribue considérablement aux approches anthropologiques ancrées dans la phénoménologie critique. Dans la (dis)continuité de ses travaux entrepris en 2016, sur les après-coups des attentats du 13 novembre 2015, ses recherches actuelles se penchent sur des questions liées à l’image, la violence, et « la vie la mort » en France et en Algérie postcoloniales.
Khalil Habrih est doctorant.e en anthropologie à l’Université d’Ottawa, où iel étudie et enseigne. Khalil Habrih a mené une enquête socio-anthropologique à Paris, depuis 2015; une ethnographie de la présence policière à La Goutte d’Or attentive, d’une part, à la territorialisation par l’État de la catégorie « Zone de Sécurité Prioritaire » et, d’autre part, à la mémorialisation de la violence d’État par les personnes vivant dans ces-dites zones. Ses recherches doctorales se penchent sur les tensions entre érotisme et violence au sein de l’urbanisme contemporain et colonial dans le 18e arrondissement de Paris.
Traces of Violence. Writings on the Disaster in Paris, France, Robert Desjarlais and Khalil Habrih present a dialogic account of the lingering effects of the terroristic attacks that occurred in Paris in November 2015. Situating the events within broader histories of state violence in metropolitan France and its colonial geographies, the authors interweave narrative accounts and photographs to explore a range of related phenomena: governmental and journalistic discourses on terrorism, the political work of archives, police and military apparatuses of control and anti-terror deterrence, the histories of wounds, and the haunting reverberations of violence in a plurality of lives and deaths. Traces of Violence offers an innovative example of collaborative writing across anthropology and sociology. The writing of the book proceeds in interwoven ways with distinct texts essayed by the two authors working in dialogue with one another, and with some passages serving as "interruptions" to the main texts found in each chapter. The event will be centered around a live reading of such passages and a discussion with the authors.
About the authors
Robert Desjarlais is an American writer and Professor of Anthropology at Sarah Lawrence College. He has conducted anthropological research in several distinct settings from the Nepal Himalayas to North America. Significantly, Robert Desjarlais’s work focuses on the formation of subjectivities, and continues to impact an anthropology grounded in critical phenomenology. Continuing and reformulating the research he undertook in 2016, on the aftermath of the 13 November attacks in Paris, Robert Desjarlais’s current work attends to questions of image, violence, and the politics of "life death" in postcolonial France and Algeria.
Khalil Habrih is a doctoral candidate in Anthropology at the University of Ottawa, where they study and teach. Khalil Habrih has conducted socio-anthropological research in Paris, France since 2015; an ethnography of police presence in La Goutte d’Or attentive to both the state’s territorialization of "Priority Zones for Security" and the memorialization of state violence by the people who live within such zones. Their current anthropological research attends to questions of erotics and violence in contemporary and colonial urbanism in the 18th arrondissement of Paris.
Organisé par
Centre de recherche sur le futur des villes | École urbaine de Lyon | CAM/MAC | Chaire conjointe de recherche uOttawa-ULyon sur l'urbain anthropocène
Organized by
Research Centre on the Future of Cities | École urbaine de Lyon | CAM/MAC | uOttawa-ULyon Joint Chair on Urban Anthropocene